ATLIT YAM

10 000 ans sous les mers


La côte du Levant est l’un des plus grands chemins empruntés par nos lointains ancêtres, avant que l’Homo sapiens ne se disperse aux quatre coins du monde. Presque partout des générations successives d’humains y ont laissé des traces de leur passage. Mais l’un des trésors inestimables de la région se trouve au fond de la mer… Au large d’une forteresse datant des Croisades, érigée elle-même sur les fondations d’un port phénicien.


Sites engloutis recensés

En 1984, à seulement 400 mètres de la côte par 10 mètres de fond, le Dr Ehud Galili, archéologue de l'Autorité israélienne des Antiquités et plongeur émérite, découvre une structure inhabituelle, partiellement dégagée, par une forte tempête, du sable qui la protégeait depuis des millénaires. S’agit-il d’une construction des Phéniciens, des Arabes, des Romains ou encore des Templiers ? Quelles sont les raisons de sa présence au large des côtes ?

Dès les premières fouilles, une toute autre histoire se dessine ; une toute autre « préhistoire » pourrait-on dire… L’excavation s’avère être le rêve de tout archéologue : la découverte du site préhistorique le plus grand et le mieux préservé jamais découvert le long de la côte méditerranéenne. Atlit Yam (Atlit sous-les-mers), cité de l’âge de pierre datant d’au moins 9000ans, s’étend sur plus de 40 000 mètres carrés, immergée entre 8 et 12 mètres de fond. Les artefacts pointent résolument vers le Néolithique précéramique.

L’équipe scientifique découvre progressivement qu’Atlit Yam fut une communauté maritime prospère, dotée de nombreuses ressources, et qu’elle présente les caractéristiques d’un des tout premiers exemples de sédentarisation et de diète mixte (pêche et agriculture). Les signes d'activité maritime et de domestication d'animaux témoignent d'un degré assez élevé de civilisation, tout comme l’existence de pratiques rituelles, attestée notamment par la découverte d'un cercle de pierres dressées, semblable à celui de Stonehenge, pré-datant son célèbre équivalent de 4 000 ans. Ou celle de sépultures, nombreuses et intactes, contenant, outre des restes humains, des objets funéraires probablement destinés à accompagner le défunt dans l'au-delà. D'autres pratiques rituelles encore pourraient être liées à l’eau. Les fouilles ont en effet mis au jour des dizaines de cavités rondes découpées dans la pierre, avec des traces d'eau douce au centre de la structure.



Mais l'eau, source de vie, objet de culte, fut la cause, pour Atlit Yam, d’un bouleversement lent et inéluctable, aux résonances bien contemporaines…

25 fois plus longue que l’Histoire écrite, la Préhistoire humaine demeure un vaste continent à explorer dont Atlit Yam révèle aujourd’hui un étonnant chapitre. Si les recherches du Dr Ehud Galili ont fait régulièrement l’objet de publications scientifiques depuis la découverte d’Atlit Yam, le site restait inconnu du grand public. Le film dévoile pour la première fois le résultat de ces fouilles exceptionnelles : le site préhistorique le plus grand et le mieux préservé jamais découvert le long de la côte méditerranéenne.


 

Source : https://area51blog.wordpress.com/category/lunivers/les-civilisations/page/2/


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